La randonnée et les moustiques

N’offrir aucune résistance à la vie, c’est être dans un état de grâce, de facilité et de légèreté. Cet état ne dépend plus du fait que les choses soient comme ci ou comme ça, bonnes ou - Eckhart Tolle -

Nous sommes nombreux à aimer marcher en forêt. Nous aimons le silence vibrant, l’effervescence, l’air pur. Nous aimons généralement tout… sauf les moustiques, bien sûr. Oh qu’il est désagréable de se faire grignoter lorsqu’on n’aspire qu’à communier avec la nature! S’ils sont nombreux, on aura parfois même l’impression qu’ils viennent gâcher notre randonnée.

C’est ce qui m’est venu en tête, récemment : «Les moustiques gâchent ma randonnée.» Et cette fois, dès que la pensée est apparue, quelque chose m’a frappée… J’ai réalisé que si vous et moi pouvons affirmer une telle chose, c’est parce que nous voyons la randonnée et les moustiques comme deux choses séparées. N’est-ce pas? Or, si on y pense, les moustiques ne peuvent gâcher notre promenade en forêt… car ils sont notre promenade en forêt, au même titre que le silence et l’air pur. Et c’est notre refus de les accepter comme une partie intégrante de l’expérience, précisément, qui les rend si incroyablement irritants. Évidemment, la sensation du dard qui nous rentre dans la peau n’est jamais agréable. Mais si on n’y opposait aucune résistance – si on communiait avec les attaques de moustiques comme on communie avec le reste de la nature –, on serait libéré de la plus grande partie de notre frustration. (Probablement même de l’entièreté de notre frustration… mais n’ayant encore jamais atteint cet état de zénitude profond, ce n’est pour l’instant qu’une intuition.)

Cette image me vient souvent en tête au quotidien. Car évidemment, quand des événements désagréables viennent me «piquer», mon premier réflexe est de me dire qu’ils viennent gâcher ma journée, ou ma vie, et de serrer les poings. Je ne serais pas étonnée que vous ayiez la même réaction. Mais on peut choisir autrement… Quand la frustration commence à monter, on peut se rappeler que oui, ces désagréments sont censés être sur notre route – la preuve est qu’ils y sont! Et on peut faire de notre mieux pour se détendre, pour les inclure dans le portrait officiel de notre forêt, de notre vie. Car quoi qu’on en pense, la seule façon de s’en libérer est d’accepter profondément qu’ils en font partie.

Passez une magnifique journée. À demain!

xox

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