Le miracle de Justine

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Bon matin!

Comment allez-vous? Ce n’est pas trop déstabilisant de me lire trois jours de suite? ;-)

Je ne sais pas pour vous, mais je suis constamment touchée et inspirée par la richesse incroyable que chacun possède en lui. Une des choses que j’aimerais le plus au monde serait de m’asseoir avec vous (devant un bonne infusion de menthe fraîche!), et de parler de vos diverses clés de vie, des «formules magiques» qui sont derrière vos plus belles réussites et vos plus merveilleuses transformations. Oh, et ensuite, je partagerais tous ces trésors avec les membres de la communauté, qui pourraient également s’en inspirer. Je ne voudrais pas garder un tel trésor pour moi!

Je n’ai pas encore trouvé une façon de vous rencontrer tous individuellement. ;-) Mais en attendant, j’ai eu l’idée de vous inviter à partager vos formules magiques ici, tous les mercredis. J’appelle cette tradition les «mercredis miracles»… car il me semble qu’il n’y a rien de plus miraculeux, ou de plus divin, qu’un être humain qui prend son cœur et sa vie en main.

Je vous présente donc sans plus tarder le miracle de Justine, qui vit à Montréal.

«Ce nouveau regard a changé mon histoire…»

Je suis une enfant adoptée. Ma mère, née dans les années 20, était gauchère. La réputation des gauchers, durant les années 20, n’avait rien de reluisant, puisqu’on les disait animés de la main du diable. Elle a dû développer ses habiletés de la main droite, ce qui était pour elle contre nature. Elle a souffert en silence, toute sa vie, d’être différente.

Ma mère et moi avions des caractères opposés. Mon enfance, mon adolescence et même ma vie de femme adulte ont été parsemés d’accrochages, de commentaires que j’entendais/traduisais/percevais comme suit : «Tu es différente. Et être différent, c’est mauvais.» Ma mère biologique m’ayant laissée derrière, mon raisonnement d’enfant correspondait donc en tous points avec ce que ma mère me disait. À mes yeux, j’étais une mauvaise personne, toujours mal adaptée.

Je n’avais aucun talent pour être en relation et les circonstances me l’ont prouvé maintes fois. La question se posait constamment dans ma tête : que faire pour être la personne que mon interlocuteur – patron, conjoint, collègue de travail, ami – voudrait que je sois, et ainsi donc, qu’on m’aime sans que je me sente différente, donc mauvaise. Inutile de mentionner que ma confiance en moi a longtemps été boiteuse et mon estime de moi était aussi fluctuante que le regard de l’autre.

J’ai tenté d’être cette personne que je croyais que les autres voulaient côtoyer durant de nombreuses années. Jusqu’au moment où, dans un atelier de psychologie, on discutait du scénario de notre vie. Il fallait faire le dessin de nos relations familiales en partant de soi et en examinant notre relation avec notre mère et notre père, pour ensuite regarder leur propre relation avec leur père et mère. C’est ce que j’ai fait. Et lorsque mon regard s’est posé sur le lien entre ma mère et son père, quelque chose en moi a vu les choses d’un tout autre œil. J’ai finalement compris que ce que ma mère m’avait toujours dit – sans utiliser ces mots, parce que ce n’était pas la mode dans ma jeunesse –, c’est qu’elle avait énormément souffert d’avoir été différente, et qu’elle craignait pour moi que je souffre autant qu’elle avait souffert si je ne tentais pas de «rallier les rangs».

Ce nouveau regard a changé toute mon histoire. J’avais cru mordicus que j’étais une personne qui ne pourrait jamais être aimée telle quelle, pour ce que je suis. Mon nouveau regard m’a permis de comprendre l’amour immense que ma mère avait pour moi, et quelle importance elle attachait à mon bonheur. Cela m’a permis d’entendre les propos de ma mère autrement, totalement à l’opposé de tout ce que j’avais entendu/traduit/perçu. Tout doucement, ma confiance en moi, qui était tapie dans un coin, s’est montrée le bout du nez et s’est installée confortablement et est demeurée. Mon estime de moi s’est installée tout près de la confiance et elles vont, main dans la main, au gré de mes journées, de mes rencontres, de mes relations. Elles vacillent quelquefois, jamais très longtemps.

J’assume pleinement celle que je suis, la personne unique, qu’on peut aimer parce qu’elle est aimable, telle qu’elle est aujourd’hui. Et je regarde avec tendresse et gratitude le geste d’amour inconditionnel de ma mère.

Justine, Montréal, Canada

Si vous voulez partager une de vos clés de vie avec la grande famille magique, tout comme Justine, vous pouvez m’envoyer votre texte à miracles@matinmagique.com. (Un grand merci à l’avance! Les mercredis miracles n’existeraient pas sans vous…)

Sur ce, je vous souhaite une magnifique journée!

xox

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3 réflexions au sujet de “Le miracle de Justine

  1. Merci pour ce témoignage ce matin…c’est bon de vous lire..il y a toujours des éléments dans le récit qui rejoignent notre propre expérience….partage qui enrichisse nos vies et nous sommes tous liés, nous, être humain…notre parcours en est un d’apprentissage jusqu’au bout…

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