S’abandonner

La nature à chaque instant s’occupe de votre bien-être. Elle n’a pas d’autre fin. Ne lui résistez - Henry David Thoreau  -

La déesse que vous voyez sur la photo est un des iris que j’ai découvert autour de ma maison. (Pour vous dire à quel point mes connaissances en botanique sont limitées, je croyais au départ qu’il s’agissait d’un lys!)

Cette beauté sculpturale semble tout à fait consciente de ses atouts, vous ne trouvez pas? On dirait qu’elle étend gracieusement ses bras vers le haut pour qu’on puisse mieux l’admirer, tout en tirant la langue pour nous taquiner. Il y a une seule chose à faire, de toute évidence : se sentir choyé qu’elle nous accorde le privilège de la regarder, puis se prosterner.

(Sans blague, n’est-ce pas extraordinaire qu’une telle chose puisse exister?)

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«Jardins de vivaces»… C’est tout ce qui était indiqué dans la description de ma maison, au sujet de l’aménagement paysager. Le processus d’achat a eu lieu cet hiver, donc c’était «jardin de neige», en ce qui me concernait. Je ne savais pas trop ce qui s’en venait, je ne m’attendais qu’à voir émerger quelques tiges du sol et, éventuellement, quelques trucs colorés. Je suis donc on ne peut plus enchantée, ce printemps, de voir mes plates-bandes se transformer en un véritable musée!

En regardant mes lys – s’cusez, mes iris –, ce matin, je ressentais toute la puissance de la nature et de la vie dans leur volupté. Il est difficile d’imaginer la douceur du vent d’été et de ses couleurs fantasmagoriques au mois de janvier… On se sent bien loin de la crème solaire et de la crème glacée! Or, aussi ardu soit l’hiver, le printemps fait acte de présence chaque année; il n’a jamais manqué un rendez-vous, du moins, depuis que je suis née.

En contemplant mes iris, j’ai donc senti une sorte de détente m’habiter. J’avais spontanément envie de me «ramollir» devant cette majesté… De m’abandonner à cette force qui a sculpté ce chef-d’œuvre – qui EST ce chef-d’œuvre, en fait – et qui est moi, aussi. Je sentais que je n’avais qu’à m’offrir à cette Présence – à me prosterner devant elle, d’une certaine façon! – et à la laisser vivre à travers moi pour continuer de m’épanouir et de me déployer magnifiquement.

Et je ressens la même chose pour vous.

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Et si vous en faisiez moins? Et si, plutôt que de vouloir aller toujours plus vite, vous vous enleviez simplement du chemin? Je vous invite à cesser de pousser autant, si c’est ce que vous avez tendance à faire, et à laisser les choses se déposer doucement. Votre monde ne s’écroulera pas si vous vous décrispez… En fait, il s’écroulera peut-être – car tout ce qui est bâti sur du stress et du contrôle finit par tomber –, mais vous entrerez doucement en osmose avec quelque chose de beaucoup plus grand et de beaucoup plus doux : la vérité. La vérité sans artifices, à l’état pur… Dans toute sa beauté, dans toute votre beauté, dans votre nature.

Faites confiance à la nature qui vous habite. Laissez-la vous bercer. Et levez les bras bien haut, mes amis! Accordez-nous le privilège de vous admirer…

xx

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3 réflexions au sujet de “S’abandonner

  1. Pelletier Christine dit:

    Chère Marie-pier,
    Je suis heureuse et je me sens à la fois privilégiée de découvrir avec plaisir le Matin Magique. Merci de nous partager généreusement les témoignages de ta Vie! En nous invitant à témoigner les nôtres. Cela me procure un grand bien. Car au-delà de mes 53 ans, je sens qu’il y a tant à découvrir et accueillir. M’ouvrir à ce que je suis et ce que l’autre est tout en laissant le soin à la Vie de me bercer dans son immense Océan. Cette semaine je suis en arrêt de travail, quel beau Cadeau! J’ose prendre le temps, depuis longtemps, d’arrêter un tantinet mon temps fou. Ce dernier qui trop souvent me heurte, me bouscule, m’irrite et m’anxiogène. Or, je me dit qu’il n’est pas si fou, ce foutu temps. Car paradoxalement, il me rappelle qu’à travers sa douce folie et sa transparence, il est aussi salvateur. Cet espace-temps, tel un immense jardin, qui croît à chaque fois que je m’ yattarde. Or, il m’invite à prendre conscience de mes ressentis, mes peines, mes joies, mes souffrances, mes exaltations, mes inspirations, mes expirations, mes succès, mes échecs, mes solitudes, mes inquiétudes, mes attitudes, mes peurs, mes doutes, mes déceptions, mes bonheurs, mes rêves et mes amours. En somme, ce que je suis et ce qui m’habite. Sachant humblement, que cet intemporalité me guide incessamment vers mon moi profond. Tant que que je lui accorde en retour, un peu plus d’espace-temps. Parce qu’ ineffablement à son tour, il me transmet sa grâce, sa bonté et sa vivacité. Ainsi, sereinement je m’exerce d’offrir mes Sourires à la Vie. Dès lors, je m’aperçois que « Le grand chemin de mon destin » a merveilleusement bien tracé les multiples routes déjà empruntées. Ses semences déposées à mes pieds usés et dénudés, me rappellent toutefois que les sillons des routes de Vie qu’il me reste à parcourir, se trouve exactement au bon endroit. Tant qu’à mes chemins en devenir, j’aime pressentir qu’ils m’attendent depuis la nuit des temps. À bras ouverts, au temps Présent, je souhaite ardemment les rencontrer et les Vivre. Peu m’importe le Temps!

    Merci Marie-Pier ainsi qu’à tous les gens qui ont si bien témoignés une parcelle de leur parcours de Vie. Bref! Les êtres humains authentiques, se ressemblent indubitablement. « Magiquement » ils se rassemblent. Christine

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