«J’extirpe tout ce qui veut sortir…»

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Bon lundi matin!
J’espère que vous avez passé un beau week-end et que vous allez bien…

Tout se passe bien de mon côté. Je vous écris confortablement installée dans un petit resto tout calme, en sirotant l’eau d’une noix de coco (de loin, ma façon préférée de m’hydrater!).

Il y a tant d’endroits intéressants et inspirants où je peux écrire à Bali… Je dois dire que ça m’inspire beaucoup et ça ajoute au plaisir d’écrire. Et parfois, des gens que je connais viennent me saluer en passant – le monde est petit, ici – et on discute un moment. J’adore! J’aime beaucoup écrire dans l’isolement total, aussi, mais ce nouvel environnement et ces jolies rencontres mettent certainement du piquant. ;-)

Parlant de mettre du piquant… J’ai une petite surprise pour vous en ce beau lundi : j’ai décidé de vous proposer une semaine spéciale, au cours de laquelle je partagerai des témoignages de matin-magiciens plutôt que mes textes habituels. Ce sera comme les «mercredis miracles», mais tous les jours, jusqu’à jeudi. Je vous avais offert quelque chose de semblable en avril dernier, et il semble que vous aviez beaucoup apprécié. Je crois que vous adorerez cette nouvelle sélection.

Voici donc le tout premier miracle de la semaine… Un magnifique témoignage de Marie-Laure, qui vit à Antibes, en France.

Nous parlions (du moins, je parlais) récemment de regarder notre douleur en face pour pouvoir nous en libérer. Plusieurs m’ont demandé par la suite comment le faire concrètement. Je reviendrai certainement là-dessus, mais vous verrez que Marie-Laure nous propose ici une belle piste…

 

«J’extirpe tout ce qui veut sortir…»

Je suis musicienne amateur et je compose des chansonnettes, en français. J’ai toujours écrit sur tous les sujets possibles et, surtout, sur mes émotions. Petit à petit, c’est devenu un besoin et presque une thérapie.

Quand quelque chose me fait mal, je l’exprime par écrit. Je laisse venir tous les mots qui veulent venir, j’extirpe tout ce qui désire sortir. Cette phase-là n’est pas vraiment agréable, parce que j’entre profondément dans ce qui me fait mal. Mais elle est tout de même libératrice, car je sais que j’ai réussi à exprimer tout ce qui me faisait mal.

Et puis, je mets en forme ces mots qui deviennent un texte et je compose la musique à la guitare. En général, la musique vient assez facilement et l’esquisse de la chanson est née.

Lorsque je m’entraîne à jouer et à chanter la chanson ainsi obtenue, je pleure beaucoup car je traverse encore et encore l’émotion qui m’a poussée à écrire ce texte. Et puis, petit à petit, je ressens de moins en moins d’émotion en chantant ces mots, jusqu’à ce que l’émotion douloureuse ait totalement disparu. Je sais alors que j’ai fini de transformer cette douleur et que je suis guérie de ce qui m’a fait si mal!

J’espère que cela pourra apporter un peu de lumière à d’autres personnes…

Marie-Laure, Antibes, France

Et si c’était à votre tour de partager un de vos miracles avec nous? Lorsque vous serez prêt(e), vous n’aurez qu’à aller ici (Un grand merci à l’avance…)

Sur ce, je vous souhaite une superbe journée!

P.-S. Si vous avez envie de commenter le miracle (et peut-être de partager comment vous extirpez vos émotions douloureuses), je vous invite à écrire un petit mot dans la section «Partager un commentaire» en bas de la page. J’ai hâte de vous lire! :)

P.-P.-S. Je ne suis pas très prolifique, mais je mets occasionnellement des photos et des vidéos de mon voyage sur la page Facebook de Matin Magique. N’hésitez pas à venir y faire un tour si vous en avez envie.

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17 réflexions au sujet de “«J’extirpe tout ce qui veut sortir…»

  1. Bonjour, je suis restée très étonnée à la lecture du texte de Marie-Laure d’Antibes par ce que je fais exactement pareille et depuis que je sais écrire ! J’en ai même fait mon métier, car je suis conteuse et chanteuse et dans ce cadre là j’écris, je raconte et je chante !
    Mais ce qu’elle décrit je connais bien, ça m’est arrivée bien souvent. Aujourd’hui j’ai moins besoin d’aller au bout d’une chanson pour extirper mes émotions, je vais marcher et tout le long je les chante…Je ne garde pas forcément ce qui sort mais après ça va toujours mieux !
    J’ai 58 ans et mon sac à chansons est bien plein !
    Bises
    Anne

      1. Bonjour
        Vous êtes une bénédiction!
        Me voilà au pti dej devant ma page blanche pour retracer mon histoire, pour extirper ce doux leure qui me tarode depuis des mois! J’espère me sentir plus légère ensuite Merci pour vos témoignages, belle journée à vous

        1. Marie-Pier Charron dit:

          Je l’espère aussi. Et si vous ne l’êtes pas, ce sera juste question de continuer. Vous semblez être sur une belle lancée. :-)

  2. Ce message détient une grande vérité…..je ne fais pas des chansons, mais je regarde tout doucement ce qui me fait souffrir…..et je l’accepte….difficile à faire au début, mais oh combien libérateur! En ce moment j’accepte de mourir….et il se passe des choses…c’est pas fini……
    Merci beaucoup Marie- Pier de tous vos messages plein de vie.
    Claire

  3. Bonjour et merci pour cet article.
    Je « laisse l’émotion me traverser  » moi aussi, mais d’une autre maniere que le chant ou l’écriture. Lorsque j’ai tres mal et que ma douleur demande a sortir, je m’isole et je laisse couler les larmes. C’est quelque chose qui parrait simple mais qui ne l’est pas tant que ca. il faut s’autoriser ce moment, où seule avec soi, on ouvre les vannes… pendant cet instant le coeur parle… Il s’avoue vaincu…
    Parfois pleurer est juste l’amorce de la guérison. J’eprouve par la suite le besoin de parler de ma peine à 1 ou 2 personnes de mon entourage. L’annee derniere une lourde tristesse me pesait, et m’interdire de la « raconter » a quelqu’un m’a valu une extinction de voix! Je prête donc plus attention à ce genre de chose. Je suis à l’ecoute de ce dont j’ai besoin avant que mon corps en patisse et me le fasse savoir.

  4. Tout simplement merci pour votre témoignage,
    Je ne chante pas et je n’écris plus … et je crois que Je ne vis plus non plus !
    Ma douleur et mes doux leurres (…) me submergent, je ne sais comment les extirper, les transformer.
    Je me suis perdue et ne trouve comment sortir de ce labyrinthe, ou je repasse sans cesse par les mêmes paysages…dans ce désert ou le même écho , me renvoie toujours les mêmes questions, que suis je devenue, ou est partie ma jovialité, mon optimisme ? Comment retrouver un sens à ma vie, comment y reprendre gout ?
    Vous semblez avoir trouvé votre solution, à moi de trouver la mienne.

    1. Merci Myriam,,
      ou est passee ma jovialite ,mon optimisme ? dites vous ,,
      la joie de vivre est dans le centre de notre etre ,, comme le soleil est dans le ciel ,,
      ,lorsque le temps est pluvieux ,, le soleil n st pas apparent ,, cependant , nous savons que l astre du jour est present derriere les nuages qui le dissimulent a nos yeux,,
      pleurer notre peine ,,, pqrceque nous ressentons de la tristesse ,,
      ou bien ,, oui dire en mots ,,je suis triste , parceque je me sens seul,, parceque je ne vois pas le sens de mon existence ,, que mon existence me parait vide ,,

      non, chacun de nous est une merveille de la vie,,,

      et bientot,, la joie de vivre revient ,, l optimisme,, l amour de soi ,, et des autres ,, tellement semblables ,, et uniques ausssi,

      bonne journee

    2. Bonjour Myriam,

      Vous êtes en plein processus de transformation, la dépression permet d’être dans un état permettant la transformation. D’où tous ces ressassements, toutes ces interrogations, jusqu’à remise en ordre de l’inconscient, jusqu’à modification de la personnalité. C’est un travail épuisant. Il faut donc juste trouver l’énergie pour aller au bout. Et en sortir régénéré, avec les réponses à nos questions. Je suis en train de sortir de cet état et j’ai trouvé de l’énergie, des ressources grâce à mes amies qui sont des professionnelles du bien-être. Il fut un temps où j’étais si traumatisée que je ne pouvais pas envisager de vivre plus d’une heure à la fois. Aujourd’hui, je vis dans le présent avec ses joies et ses peines. certaines choses me font pleurer, d’autres me font rire. Tout est normal donc !

  5. Hum ! que c’est drôle ce matin en lisant ce p’tit miracle … Moi , dans mon cas , c’est le contraire , dans mes moments profonds de solitude , ce que je vis intensément ces temps-ci ( je n’ai jamais rencontré cette solitude comme je la vis présentement , en pleine conscience en plus ) , je prends ma guitare , et pour moi , c’est la musique qui vient avant , et ce sont les paroles qui viennent ensuite , c’est étrange , et en même temps c’est comme ça … Et ce qui est étrange ces temps-ci , les paroles ne veulent pas venir , et on dirait que c’est moi qui les bloque , j’accueille tout simplement cela , je ne m’en fais pas outre mesure , et je suis entrain de régler différentes choses avec mes proches en toute authenticité ( ce que je n’ai jamais fait avant ) , je sens que j’ai besoin de régler cela avant que les paroles émergent de cette musique , c’est ce qui est là présentement … Je ne suis pas tombé sur ce texte par hasard ce matin , c’est sûr , ça me parle énormément … Merci Marie-Laure , ainsi que Marie-Pier de partager ces p’tits miracles … je sais présentement que je suis à l’étape de guérison … je suis en gratitude de monter une marche à travers vous ce matin … merci , merci , merci Serge xx

  6. Votre témoignage arrive à point nommé Marie-Laure. Je suis en plein dedans : regarder la douleur en face. Cesser d’y mettre un voile pour y revenir plus tard et rejouer encore et encore le même refrain. Ça m’est arrivé pas plus tard que vendredi et je me suis mise à pleurer en conduisant, des larmes libératrices qui m’ont fait un bien fou. Le plus difficile est le 1er pas : ne pas détourner le regard, regarder en face ce qui m’a blessé et accepter cette blessure. J’y travaille chaque jour et votre témoignage m’encourage à persévérer dans cette pratique libératrice Un grand merci pour ce partage Marie-Laure et Marie-Pierre ☀️

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