On ne peut savoir si le coup qu’on est en train donner est celui qui provoquera la chaîne de réactions espérée. On peut seulement faire notre possible, avec cœur et minutie, en se rappelant que les deux ou trois premiers coups sont aussi importants que le dernier.
Chaque fois que nous commettons une erreur ou que nous avons l’impression de ne pas avoir été à la hauteur, deux options s’offrent à nous : soit nous décidons de nous aimer un peu moins, soit nous décidons de nous aimer un peu plus. Oui, soit nous utilisons l’expérience pour nous juger, soit nous l’utilisons pour tisser des liens avec nous-même et nous réconforter.
Il est tellement merveilleux d’obtenir ce qu’on veut et de vivre nos rêves. Pour commencer, il y a évidemment le simple et pur délice de pouvoir déguster la nouvelle réalité que nous avons intensément désirée. Ensuite, il y a la satisfaction de réaliser qu’on est apparemment digne de ce qui nous fait vibrer. Et parfois, si nous avons dû travailler fort pour y arriver, il y aussi la fierté de se savoir capable et d’avoir tout donné.
Nos blocages sont d’une intensité équivalente à celle de notre désir et de notre volonté… Cela ne peut être autrement, car nos blocages sont notre volonté – seulement inversée. On stagne bien souvent dans la mesure où l’on souhaite avancer. Plus le désir est fort, plus il y a de friction lorsque le doute décide de s’y opposer.
On craint parfois de briller un peu trop intensément, d’occuper trop d’espace… de se prendre pour un autre, comme on dit. Or, cet «autre» qui nous semble si beau et si grand n’est rien de moins que notre être profond qui nous appelle à lui.
Le moment juste avant l’envol est toujours le plus difficile. On sait ce qu’on a à perdre, mais on n’a qu’une vague idée de ce qu’on peut gagner, n’y ayant encore jamais goûté. Aucune garantie… aucune certitude… aucune expérience sur laquelle s’appuyer.
Au début du mois dernier, je me suis retrouvée devant un choix. Je venais tout juste de vendre mon ancienne résidence, que je n’habite plus depuis longtemps, et j’avais peu de temps pour la vider de tous mes ex-meubles et effets personnels – en plus d’avoir à gérer toutes mes responsabilités usuelles.
Si on a toujours cultivé des navets, on ne sera pas étonné de trouver des navets dans notre potager, n’est-ce pas? C’est la chose la plus naturelle qui soit.
De la même façon : si on a cultivé beaucoup de «je ne peux pas» dans notre esprit…
Je cherchais quelque chose dans la boîte à gants de ma voiture, quand j’ai découvert un morceau de chocolat noir tout emballé… Un beau gros morceau de mon chocolat préféré! Je l’avais volontairement placé là, il y a quelques jours – justement parce que je savais que je l’oublierais et que je jubilerais au moment où j’allais le retrouver.
La déesse que vous voyez sur la photo est un des iris que j’ai découvert autour de ma maison. (Pour vous dire à quel point mes connaissances en botanique sont limitées, je croyais au départ qu’il s’agissait d’un lys!)
Cette beauté sculpturale semble tout à fait consciente de ses atouts, vous ne trouvez pas?
