«Ma mère ne m’a pas désirée. Je ne me souviens pas d’avoir été sur ses genoux ni embrassée par elle. Devant son hostilité à mon égard, j’ai mis en place une résistance. C’était l’indifférence et le mutisme. J’ai beaucoup souffert de ses flèches verbales empoisonnées et de sa froideur…»
Je me suis retrouvée prise dans un bouchon de circulation, hier, en rentrant chez moi. Une réflexion m’a traversé l’esprit pendant que je contemplais la possibilité de m’impatienter… :-)
Comme vous le savez, on accorde beaucoup d’importance à ce que l’on fait et à l’endroit où l’on est. On veut vivre ceci, on craint de vivre cela…
On me parlait récemment d’une femme – l’amie d’une connaissance – qui a eu plusieurs chirurgies esthétiques, car elle n’était jamais satisfaite de son apparence. Elle ne l’est toujours pas, et elle compte retourner sous le bistouri.
Quand on entend ce genre d’histoire, on se dit généralement que la personne ne doit vraiment pas s’aimer…
En règle générale, on aime bien se remémorer ses bons coups, les moments où l’on a été puissamment guidé ou inspiré. Pour ma part, j’adore revisiter les fois où j’ai eu tort. Comme les nombreuses occasions où je me suis attendue à une déception, pour finalement me retrouver avec une agréable surprise. Ou les différents moments où j’étais sûre d’être abandonnée, pour finalement constater que je n’étais pas près de l’être.
«Il y a quelques mois encore, je vivais recluse, effrayée de tout et de rien, ne faisant confiance à personne. Aigrie et en colère contre la vie, je faisais également vivre un enfer à mon entourage, plus particulièrement à ma fille qui, elle, ne portait pas autant de bagages que moi. J’avais vraiment l’impression de m’enfoncer dans une sorte de brouillard, dans une vie sans éclat…»
Vous êtes probablement en train de planifier quelque chose – une entrevue d’embauche, une fête spéciale, un rendez-vous galant… Peut-être s’agit-il même d’un événement profondément significatif, comme votre départ à la retraite, ou la naissance d’un enfant.
On peut préparer plusieurs choses, avant le jour J.
Une personne m’a annoncé récemment qu’elle avait abandonné son objectif de maigrir. Elle avait quelques dizaines de kilos à perdre, selon elle, et après un long cheminement douloureux, elle a décidé que c’en était assez.
Elle a pris cette décision il y a un mois. Et voici ce qui a changé depuis : absolument rien.
Peut-être croyez-vous qu’améliorer telle ou telle chose à votre sujet vous rendra digne de l’amour que vous désirez, du succès que vous convoitez, de la paix à laquelle vous aspirez. Mais c’est impossible. Complètement impossible. Car cette idée est basée sur la fausse prémisse que votre valeur peut être compromise. Vous ne deviendrez jamais digne de ce que vous désirez, puisque vous l’êtes déjà.
«Mon expérience à partager est celle d’une femme, d’une maman, qui a décidé à 50 ans de partir de chez elle pour retrouver sa liberté.
Toute ma vie m’a semblée dictée, écrite par d’autres : de bonnes études pour faire plaisir à mes parents, un beau mariage car cela ne se faisait pas de vivre avec un inconnu trop longtemps…»
Imaginez comment ce serait si chaque chose que vous créez était à l’image de l’intention qui vous habite en la faisant. Le repas fait avec amour serait un pur délice, et celui fait avec frustration, pour vous en débarrasser, aurait un petit goût de ressentiment – quels que soient les ingrédients.
