Le merveilleux pouvoir de la victimisation

Quand vous êtes en guerre avec vous-même et que vous gagnez, qui - Car Buchheit -

(Peut-être aimeriez-vous écouter la version audio du message plutôt que de le lire à l’écran? Vous n’avez qu’à cliquer ici pour la télécharger.)

 

«Je suis le créateur de mon expérience… ». Plusieurs enseignements pointent dans cette direction. On pense à la loi de l’attraction, ou à l’idée selon laquelle rien n’arrive pour rien. Et même sur un plan très terre à terre, on a appris que les événements en soi n’ont pas le pouvoir de nous bouleverser – ce sont les pensées qu’on entretient à leur sujet qui nous heurtent, en réalité. Ainsi, quand on vit un malaise ou une insatisfaction, il arrive souvent que cette pensée jaillisse en nous : «je l’ai créé». Généralement suivi de : «mais pourquoi ai-je créé cela?». Si on ressent de la douleur, on se dit que c’est nous qui l’avons causée, qu’on doit avoir quelque chose à travailler. Se voir comme une victime? Jamais… C’est pour les faibles. Pour les victimes, justement.

Vous reconnaissez-vous un peu, ici? Si oui, avez-vous déjà remarqué toute la violence que vous vous infligez ainsi?

On pourrait philosopher longuement sur notre place dans l’univers et les divers mécanismes de l’esprit. Mais si vous le voulez bien, j’aimerais nous ramener à une question toute simple : dirait-on à un enfant abusé qu’il a «créé sa réalité» (ou sa douleur)? Le rassurerait-on en lui disant qu’il n’est pas une victime? Jamais, bien sûr. On resterait ancré dans la réalité et présent à la douleur de l’enfant qui est, très exactement, une victime. Ça nous semblerait évident. Et ce serait un élément important de la guérison de l’enfant, justement – réaliser qu’il est une victime innocente, et être traité comme tel. Parce qu’un enfant se sent responsable de sa souffrance par défaut, bien sûr. Si ses parents l’attaquent, il ne se dit pas «c’est leur faute», mais «c’est ma faute» – à ses yeux, c’est lui qui est fondamentalement pourri, inadéquat. Et c’est pourquoi l’abus le blessera autant.

Question : si affirmer «je ne suis pas une victime» était violent pour l’enfant abusé, pourquoi ne le serait-il pas pour nous également, quand on vit des périodes difficiles?

Notre sens extrême des responsabilités nous semble ancré dans une ouverture spirituelle ou une maturité psychologique. On a l’impression d’avoir une vision plus élevée des choses. On n’est pas un simple petit humain qui se fait traîner à droite et à gauche par les circonstances… On est un maître, un puissant créateur. Et oui, c’est effectivement magnifique, en théorie. Mais la réalité est que si on regarde bien ce qui se passe, on constatera souvent qu’on ne cultive pas un état d’expansion et de liberté, ainsi, mais du jugement. Ce qui nous habite n’est pas le sentiment de puissance et de sérénité du grand maître qui fait un avec l’univers… Non, c’est le même «c’est ma faute» que celui de l’enfant abusé, juste bien déguisé. On est moins connecté à notre puissance intérieure qu’à notre culpabilité existentielle. Et qu’y a-t-il de grand ou de spirituel là-dedans?

Selon le Larousse (c’est bien la première fois que je cite un dictionnaire…), une «victime» est une personne qui a subi un mal, un dommage. Et la définition de «victimiser» est : «considérer, désigner quelqu’un comme une victime». Ainsi, être une victime, et se considérer comme telle n’est pas quelque chose de laid ni de honteux. C’est un simple fait… Un fait qu’on peut observer objectivement, comme la couleur de nos yeux. Oh, on peut être partiellement victime, bien sûr… Et il est certainement très libérateur de prendre conscience de notre part de responsabilité. Mais le pourcentage dont on est victime, quel qu’il soit, est bien réel aussi. Et cette partie de nous qui a subi a besoin d’être profondément honorée. En fait, même une souffrance qu’on aurait causée nous-mêmes a besoin d’être honorée. Qu’on soit victime des autres ou de nous-mêmes, c’est la même chose.

Vous avez certainement remarqué, tout comme moi, qu’on utilise souvent des principes spirituels pour contourner noblement les défis humains qu’on ne veut pas rencontrer (j’aime bien le terme anglais «spiritual bypass», qui ne se traduit pas vraiment). C’est exactement ce qu’on fait ici. Ressentir des émotions comme la rage, la tristesse, le désespoir est extrêmement difficile et inconfortable… Parfois, on peut avoir l’impression que s’en approcher pourrait nous démolir. On utilisera donc souvent tous les prétextes nécessaires pour les éviter. Et bien sûr, il n’y a rien comme un «je suis responsable de ma réalité» pour leur couper l’herbe sous le pied. Car évidemment, quand on se sent responsable de ce qu’on vit, on n’a plus la permission de ressentir la colère ou la tristesse…

L’enfant abusé ressentira peut-être, une fois adulte, qu’il a vécu cette expérience pour une raison X. Peut-être. Ou on constatera peut-être, après avoir été trahi, que l’attitude de l’autre était finalement le reflet de l’attitude qu’on avait envers nous-mêmes (par exemple). Mais voici où je veux en venir : c’est seulement une fois les plaies humaines en voie de guérison qu’on peut en venir à ce point honnêtement, sans se faire de mal. Et surtout, quelle que soit notre conclusion, elle ne sera pas le résultat d’une simple analyse mentale… Ce sera une sagesse, un savoir qui émergera du plus profond de notre être – très loin du «c’est ma faute» et du «pourquoi l’ai-je créé?», qui sont plus une caricature des lois spirituelles que des réalités. Et une chose est sûre, ce sera toujours empreint d’une sorte de tendresse. Car s’il n’y a pas de tendresse, il n’y a pas de vérité.

Bien sûr, il arrive qu’on se complaise dans notre position de victime. C’est généralement à ce phénomène qu’on fait référence quand on parle de victimisation. Cela dit, ce sont là deux phénomènes distincts… On peut reconnaître notre position de victime sans se perdre dedans, tout comme on peut reconnaître notre rôle de leader sans se réduire à cela, tout comme on peut aller manger un sandwich dans un casse-croûte sans acheter l’établissement et s’y établir! Blague à part, on peut se complaire dans n’importe quoi, et il n’y a pas plus de risque de se complaire dans la position de victime que dans n’importe quel autre état. En fait, si on a tendance à se complaire dans quelque chose, vous et moi, c’est beaucoup plus dans la culpabilité que dans la victimisation, n’est-ce pas?

Prendre contact avec notre faiblesse peut être effrayant. Car oui, être victime est un état de faiblesse – un autre concept qui nous donne froid dans le dos. Mais on a le droit d’être faible… Oui, on est une âme puissante et tout le tralala, mais on est aussi un humain limité. Et cette partie de nous, petite et effrayée, a besoin d’être reconnue… sinon elle prendra le contrôle de notre monde intérieur, dans l’espoir d’attirer notre attention et d’être enfin accueillie. En fait, on pourrait dire que refuser de reconnaître la victime en nous nous garde paradoxalement dans la plus profonde des positions de victime. Et si on se complaît parfois dans la douleur, ce n’est pas parce qu’on l’accueille à outrance, mais au contraire, parce qu’on ne se permet pas de franchir sa frontière et de passer vraiment à travers.

C’est donc mon invitation pour vous. Honorez la victime en vous. Écoutez-la. Permettez-lui de s’exprimer librement. Vous avez besoin d’elle pour récupérer votre pouvoir et pour guérir pleinement – car c’est elle qui vous guidera vers sa guérison, et il n’y a pas de guérison sans elle. Donc oui, plutôt que de chercher la partie de vous qui est responsable, peut-être pouvez-vous chercher la partie de vous qui est innocente. Parce que vous pourriez passer de longues heures à explorer si et pourquoi vous avez créé votre expérience, ou non… mais il y a une chose dont je suis à peu près certaine : si vous l’avez effectivement créée, c’est probablement juste pour vous ouvrir le cœur et vous accueillir avec un peu plus de douceur, de toute façon.

Bonne journée!

XOX

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44 réflexions au sujet de “Le merveilleux pouvoir de la victimisation

    1. Bonjour Marie-Pier, Merci pour le partage de cet info d’une grande pertinence sociale, psychologique et éthique. Il y a si longtemps que ce langage conceptuel me fait frémir… en plus de nier la réalité de la condition humaine de la vie et il engendre selon moi, beaucoup de détresse et de violence dans notre monde moderne. Je considère que c’est la nouvelle culpabilité formaté sous un angle « new âge » qui non seulement, culpabilise mais, ajoute de la souffrance auprès des personnes abusées et freine l’élan d’entraide de certains qui aimeraient intervenir. C’est un phénomène inquiétant, parce qu’en plus, certains professionnels utilisent ce langage culpabilisant pour dénigrer une personne vivant une situation de victime. À cet effet, j’ai entendu une « neurophsycholoque » dire: J’haïs les victimes…. Le langage « diagnostic’ coupé de la réalité de la vie, peut être dangereux s’il n’est pas relié à la grandeur de la Vie et aux misères de la condition humaine. Je me sens portée par un projet qui ferait de la lumière sur ce sujet. Si c’est possible, j’aurais bien aimé t’en parler. Est-ce réalisable?

        1. J’aurais aimé te l’envoyer en privé dans un premier temps, mais je n’ai pas ton adresse courriel ou ton adresse privée.

  1. Bonjour,
    Tout est là,dans votre très beau texte.Les mots se posent devant mes yeux et résonnent quelques part en moi.
    J’ai vécu un début d’enfance compliqué accompagné d’une éducation religieuse exigeant de moi combativité et rigueur. La compassion envers soi-même n’a jamais été une option. Aujourd’hui j’en souffre bien que cela m’amène aussi à réaliser les projets qui me tiennent à cœur. En vous lisant je sens qu’il y a une voie dans laquelle j’ai peur de m’engager….une voie dans laquelle il faudrait faire l’inverse de ce qui est gravé au plus profond de moi.
    Jean -Pierre

  2. Oui c’est un beau texte…et surtout cela va de la sens des personnes à qui l’on se confie et qui vous disent « il faut pas se mettre en victime, il faut pas ceci il faut pas cela » dire sa souffrance est devenue bien difficile, on a toujours droit à tellement de commentaires de la part des autres et surtout de ceux qui se disent dans le développement personnel…pourtant la souffrance on la traverse régulièrement, la souffrance d’exister, d’être seul, de ne pas être reconnue, de ne pas avoir rencontré l’amour, c’est humain…mais combien de fois je me dis tu n’aurais pas dû te confier, car tu as droit à tant de leçons de morale…en fait je pense que les gens qui réagissent ainsi veulent à tout prix mieux vivre et refusent de craquer et d’être victime….

    1. Oui, Nelly, aujourd’hui, dire ou montrer sa souffrance autour de soi, c’est prendre le risque d’être rejeté, critiqué, se voir plaqué par les autres des jugements erronés, rarement bienveillants. Et c’est encore une tellement grande violence…
      Alors, grand merci à toi Marie-Pier d’avoir écrit ce texte sur l’état de victime, qui n’a effectivement rien à voir avec le cas de personnes qui se complaisent dans un « rôle de victime ».
      Quelle douceur de s’entendre dire :
      « Honorez la victime en vous. Écoutez-la. Permettez-lui de s’exprimer librement. Vous avez besoin d’elle pour récupérer votre pouvoir et pour guérir pleinement ».

      Nous devons apprendre à être pour nous-même notre propre refuge, notre propre lumière. Et encore merci à Marie-Pier de créer et d’offrir cet espace de partage, de liberté et d’humanité avec Matin Magique.

    2. Funfschilling Christine dit:

      Nelly, j’ai envie de te demander de voir les choses avec plus de tendresse pour toi.
      Tu as peut-être eu l’élan de te confier à des personnes qui ont préféré conseiller, juger, penser qu’elle ont une solution « préfabriquée » ou qu’elles auraient mieux fait si elles a

    3. Funfschilling Christine dit:

      Bonjour Nelly,

      Nelly, j’ai envie de te demander de voir les choses avec plus de tendresse pour toi, d’être moins « tranchante » et plus douce avec toi-même
      Tu as peut-être eu l’élan de te confier à des personnes qui ont préféré conseiller, juger, penser qu’elles ont une solution « préfabriquée » ou qu’elles auraient mieux fait si elles avaient été à ta place… Soit.
      C’est un peu comme si tu t’étais confiée à des personnes qui ne sont pas encore ou pas assez dans l’ouverture du cœur, de l’accueil de l’autre tel qu’il arrive. Ces personnes sont dans un état d’éveil différent du tien.
      Nous n’avons pas le pouvoir d’accélérer leur éveil, pas plus que nous n’avons le pouvoir de faire croître une plante plus vite que nature en tirant dessus.
      Il y a plein de belles personnes qui sont prêtes à partager tes peines et qui auront du plaisir à écouter. Elles ne sont par contre pas forcément là où tu crois. Elles te font de l’œil un petit peu plus loin (ou plus près, qui sait?). Demande juste à ton cœur de t’aider à les trouver et regarde tes anciens confidents avec toute la compassion que tu pourras avoir à leur égard.
      Très belle journée à toi

  3. Bonjour Marie-Pier,
    C’est très subtil ce que tu dis. l’Éveil se fait pas à pas et demande conscience et vigilance permanentes. Merci de me permettre cette remise en question. Ta comparaison avec un enfant abusé est très parlante et va m’aider à avancer. Eh oui ! tout n’est pas noir ou blanc, Il y a toute une déclinaison de couleur entre les deux. Comme il est facile de se tromper en croyant bien faire!
    Si j’ai bien compris la puissance de guérison d’Ho’ oponopono ne peut se faire que si nous sommes dans un état de conscience avancée, qui correspondrait à ce qu’appellent les Ruiz; « Le rêve de l’attention tierce ?
    Merci, merci encore pour ton texte qui dope mon état de conscience et qui va m’aider à faire une mise au point de mes croyances…
    Si tu me le permets je joins un lien résumant le 5ème accord toltèque ( pour ceux et celles qui ont déjà lu les 4 précédents). http://www.sechangersoi.be/4Articles/5emeAccordTolteque.htm
    Belle journée à vous tous et toutes.
    Coeurdialement.
    Lisa

  4. Yannick Suteau dit:

    Bonjour Marie,

    Bravo,bravo et bravo.
    Puissant,vrai et simplement bien écrit.
    Merci la Vie pour cet enseignement.

    Je t’embrasse.

    Yannick

  5. Un tout grand merci pour ce partage subtil Marie-Pier,

    j’apprécie et relis chaque paragraphe, tellement je trouve des nuances qui m’aident à mieux vivre mes expériences.
    Un petit partage de ce qui fonctionne bien pour m’aider à bien passer au travers de ces expériences intenses, je ne me pose plus la question « pourquoi ai-je créé cela »? mais surtout que puis-je faire de cela et comment puis-je utiliser ce vécu dans ma vie de tous les jours: c’est très puissant pour transformer la douleur en quelque chose de vibrant et enthousiasmant …. sans effort, et sans la moindre violence envers moi et/ou envers mon persécuteur(trice).

    Cette manière de procéder est une suggestion de David Laroche, je la trouve d’une puissante simplicité.
    Petit partage pour vous souhaiter à tous et toutes une super montée en vibration peu importe l’événement vécu.
    Amicalement
    Etienne

  6. « Petite Marie »
    Toujours les bons mots au bons moments.
    Syncronicité toujours étonnante.
    Merci beaucoup.

  7. Merci Marie Pier Ce message tombe au bon moment pour moi.Je récupère ces jours-ci d,une chute dont je ne comprends toujours pas la cause.Victimisation … j’en connais !Merci de m’apprendre à y faire face.! Medha

  8. BONJOUR MARIE PIER ,bonne réflexion ,, victime ou bourreau!!! on croit bien faire et l’on peut se tromper, on n’a pas la science infuse , parfois je me sens victime d’une situation, emprisonnée dans un problème humain ou la culpabilité me dévore ,mon compagnon a un début d’Alzheimer ,je veux faire ce qu’il y a de mieux pour lui ,et je n’ai pas de recettes, ni de mode d’emploi  » comment faire?  » victime ou bourreau? j’analyse mes gestes, mes paroles pour ne pas blesser à son rythme ,sans bousculer ,il faut que je m’adapte bonne journée

  9. Bonjour Marie-Pierre,
    C’est mon anniversaire aujourd’hui, voilà un bien joli cadeau dans ma boîte!
    C’est très intéressant ce que vous dites. Oui, si on considère que nous créons notre réalité, alors en plus d’être mal au milieu de circonstances parfois difficiles de la vie on doit encore porter la culpabilité d’avoir fait tout ce qu’il faut pour que ces choses nous arrivent, le poids devient bien lourd à porter!
    Merci d’avoir le courage d’exprimer des opinions à contre-courant de ce qu’on lit souvent et d’apporter un peu de légèreté sur les épaules des personnes qui sont effectivement victimes et qui n’ont rien fait pour l’être.
    Belle journée à tous!

    1. Marie-Pier Charron dit:

      Bon anniversaire Alexandra! Tellement contente que tu fasses partie de la grande famille magique. XOX

  10. Merci Marie Pier.
    Sujet épineux traité avec tellement de délicatesse….
    Merci pour l’accueil, l’amour et la tendresse dont tu saupoudres chaque chose.
    Te lire est un baume pour le cœur.
    Merci, chère poète magicienne… et bonne journée! xxx

  11. Oui, merci! Merci d’écrire des réflexions différentes de ce qu’on lit habituellement. Qui nous donnent de l’espace, de la place pour se déposer et respirer.

  12. Je suis toujours passionnément attentive à ce que tu partages, Marie, et ce matin, c’est la synchronicité qui m’apparaît, une fois de plus.
    Comme si j’avais pu écrire et partager sur le même sujet, et peut-être dire la même chose…
    Etonnant et réjouissant :)
    Merci, et merci de continuer dans cette belle générosité à nous partager tes pensées « magiques »

  13. COURBIERE Anne dit:

    Et je viens de lire le commentaire de Anne, encore un signe de synchronicité… et je m’appelle Anne aussi… :)

  14. Que ça me fait du bien de lire cette réflexion… moi qui me sent coupable de tout , j’ai compris que je pouvais aussi être victime ! J’ai décidé d’être plus gentille avec moi-même … Merci pour cette belle réflexion ! Au plaisir de te lire marie-Pier ! Bonne journée .

  15. Victimisation.
    Merci d’amener en ce beau matin une façon différente d’observer ce comportement parfois destructif & nous aider à voir autrement comment attirer l’attention vers nous en nous…de façon plus appropriée. Les comportements de victime n’ont pas la cote de respect habituellement.
    Pour ma part quand on est victime on est en période où notre force intérieure est défaillante….Nous n’y avons pas accès….Quand j’entends vos propos j’accueille autrement et remets en question ma façon de penser…Tout est dans notre perception. J’aime bien celle que j’entends ce matin sans jugement sévère, main plutôt compassion et AMOUR envers soi….Tellement difficile l’apprentissage de cette façon de nous accueillir dans qui nous sommes maintenant en cheminement surtout avec AMOUR. Merci pour cette lumière apportée aujourd’hui elle m’accompagne de façon à me donner et donner à l’autre un regard plus amoureux avec plus de compassion…merci Marie-Pier… de voir autrement ce mot et ce comportement Victimisation….Plein de sens cette vision toute en douceur…

  16. Merci Marie-Pier

    … comme tant d’autres te l’ont écrit ! Ton analogie avec l’enfant-victime qu’on voudrait tant protéger et consoler… je n’avais jamais pensé être et me considérer une  » adulte-victime  » face à l’étape et au test d’endurance que La VIE me propose ou m’impose !
    Une meilleure compréhension, ce matin, de ce que j’ai eu à traverser … et ma journée sera certainement plus lumineuse ! MERCI

  17. Bon matin,
    Se connecter avec tous les aspects de notre for intérieur tant la victime, l’amoureuse, la fonceuse, la passionnée, la stressée, la rêveuse……l’amie!!!!! l’optimiste, parfois triste, incomprise, …etc. etc. etc. font de nous des êtres HUMAINS. C’est si vrai qu’il faut les accueillir tous avec douceur et AMOUR.
    Encore une fois merci pour ce texte magnifique qui tombe pile poil !!!! :)
    Câlins
    Sylvie

  18. bonjour belle MARIE. tu me surprend tjrs avec tes commentaires, qui font que on se sent rafraichi,pour toutes ces belles citations de ta part,qui nous amene a se quetionner sans se sentir coupables.ainsi on peut eliminer une bonne partie de nos souffrances physiques et mentales. je t embrasse et je t aime.xxxxxxxxxx

  19. Marie-Pier, une de tes belles publications! En tout cas, à mes yeux. Mille mercis! Mon petit coeur s’en est trouvé apaisé ce matin à la lecture de tes mots.

  20. Merci Marie pour ce texte si bien écrit qui exprime les choses simplement. Il nous amène à éprouver de la compassion pour nous-même et à accepter de vivre ce que nous jugeons comme des faiblesses. En s’accueillant ainsi, on cesse de s’en vouloir et de se culpabiliser, on reconnaît et on accepte notre expérience pour ce qu’elle est. Mieux, on est en mesure de prendre soin de cette partie de nous qui est blessée!

  21. «spiritual bypass» semble faire aussi mal qu’un « pontage spirituel » :) et ne me font pas plus de sens l’une l’autre. Ah! les formules toutes faites; je préfères de loin ton approche qui s’éloigne d’elles! Et qui nous met en contact le doigt sur le bobo, ou plutôt le cœur sur la main, ce qui couvre plus grand et plus profondément. Merci de laisser ton cœur parler.

  22. Merci Marie. Le mal existe-t-il ? Bien sûr! Les victimes existent-elles ? Bien certainement! Un père de famille qui bourrasse et injure quotidiennement sa conjointe en présence des 8 enfants traumatisés, donne des victimes qui durent parfois toute la vie. C’est une réalité qu’on ne peut pas nier. Cinq enfants sur huit ne sont pas capables de vivre une relation de couple harmonieuse, stable et durable. Il est tellement facile de jouer à la victime toute sa vie et prendre plaisir à se vautrer dans cet état de victime. Ça attire souvent la pitié, mais de façon passagère seulement. C’est bien beau d’avoir été victime durant toute l’enfance; mais ensuite, rendu adulte, qu’est-ce qu’on fait? Pour certaines personnes, c’est le statu quo, car le fait d’en vouloir au paternel, même s’il est décédé depuis plusieurs années, nourrit un agréable ressentiment, ce qui donne un sentiment de supériorité. C’est une triste réalité. Heureusement, aujourd’hui il existe certaines thérapies pour aider à s’accepter ainsi, et à guérir nos âmes malades. Accepter le fait d’avoir été victime n’est que le début; refuser de l’être à nouveau est le résultat d’un travail sérieux sur soi constant avec les outils efficaces disponibles.

  23. Merci pour ce texte qui met en mots ce que j’expérimente avec une thérapie brève (l’enfant gigogne) qui m’a aidé à traverser des passages parfois incompréhensibles mais douloureux, plutôt que d’en parler et tourner en rond en se victimisant ou en cherchant le coupable. La thérapie de L’enfant gigogne permet d’aller au coeur de la blessure avec respect, votre texte illustre à merveille cette expérience.

  24. Bonjour à tous et ttes

    Marie_ pier a encore écrit sur un bien beau sujet mais difficile.
    Pas facile d’admettre » que nous sommes » victime »
    Qui dit « je suis vicime de … » , dit aussi, pourquoi, moi,pourquoi,toujours moi…
    Voici l’expérience d’un ami cher à mon coeur.
    IL a 52 ans et depuis l’âge de 25_30 ans , âge où nous travaillons- commençons la vie adulte, il n’a cessé d’ enchaîner petits boulots , sans cesse…
    Pourquoi?
    iL n’est pas faignant-n’a jamais était au chomage_ travailleur,il n’a jamais refusé de faire des heures supp,intelligent, habile de ces doigts….
    Mais alors pourquoi, s’est _il demandé l’année dernière au mois d’aout. pourquoi, ça recommence.
    Embaucher depuis , juste un an, ds une petite entreprise qui fait le nettoyage intérieur et extérieur ds gîte rural.
    Au début, tout va toujours bien, et puis les réflexions et les exigences du patron se font de plus en plus forte, les conditions de travail se déterriorent petit à petit jusqu’à ce que psychologiquement et physiquement, il n’en puisse plus et parte.
    Il a entrepris un gros travail sur lui et c’est aperçu que c’est toujours le même cas de figure qui se pose: c’est toujours le même genre de personne qui l’emploi.
    DEs personnes avec une grande personnalité, sûre d’elle!
    Il s’est alors aperçu qu’il avait pas confiance en lui, pas confiance envers ses capacités, qu’il ne s’aimait pas, qu’il était toujours peu aimable envers lui.
    Et quand son patron lui disait » tu ne fais pas bien ceci où celà,il était toujours d’accord avec ça.
    C »est comme ça qu’on l’avait éduqué_lui le petit dernier qui ne faisait jamais rien de bien par rapport à son grand frère- qui était parfait.
    Qu’a t-il fait mon ami-quand il a eu compris tout ça.
    hé bien, il s’est donné de l’amour en se complimentant chaque jour,il s’est aussi dit son prénom, puis « je m’aime »_ tout les jours.
    A ce jour, sa confiance en lui est totale, ttes ses diverses douleurs aux épaules,au dos,aux jambes ont disparu_ même sa vue s’est amélioré.
    Il a fait un bilan de ses compétances avec un organisme que tout le monde connait_ a retrouvé un travail qui lui plaît et qui est bien payé et son couple et plus heureux que jamais
    .Voilà, j’espère que ça pourra aider.
    Merci Marie-pier et à tous et ttes.Amitié

  25. Mon commentaire est en retard car je viens de lire ce courriel. Je m’apitoye sur mon sort. Je me sens victime. Je suis seule, j,ai des problèmes de santé, et beaucoup d,anxiété. Jeune ma mère ne s’occupait de nous que si nous étions malades. Aujourd’hui elle est morte, mais je continue et encore plus à essayer d,attirer l’attention par la maladie. C’est inconscient, même si je le sais. Je ne provoque pas ces maladies , je ne les veux pas. Les gens ne veulent pas entendre parler de ça . Alors on s,isole et on ne parle plus à personne. On sort moins. Je ne peux en parler que dans mes groupes d’entraide. Je trouve l’été très difficile. Durant l’année, je suis retraitée, je fais de la peinture , je fais un peu de bénévolat( conter des contes aux enfants LIRE et Faire LIre) mais l’été tout ferme et je me retrouve encore plus seule. Merci pour les beaux textes Lucie

  26. Ce matin j’avais besoin de votre texte. Merci….j’oublie que si je suis la personne qui cause ce qui m’arrive, il y a aussi des circonstances que c’est causé par les autres. Je vois rarement la responsabilité de l’autre mais uniquement la mienne.
    Ça me fait un grand bien de voir les situations sous l’angle que vous nous proposez.

    J’en avais grandement besoin ce matin!. Merci encore!

    Ginette

  27. J’ai suivi, il y a dix ans, une thérapie de laquelle je suis sortie en ne retenant qu’une chose; tu es toujours responsable de ce qui t’arrive! Et depuis, je me culpabilise et je m’enferme de plus en plus sur moi-même! Et voilà que ce matin, je lis ton texte et tu me donnes un éclairage nouveau, chère Marie-Pier! J’ai lu aussi tous les témoignages y donnant suite! Un peu d’espoir est né! Merci de l’avoir semé!

  28. Bonjour à toutes et à tous

    Désolé d’être très en retard à répondre à ce message mais je commence juste à écrire en réaction à tes message Marie-Pier. J’y avais répondu en cliquant sur « répondre » mais à ce moment là, je n’avais pas remarqué qu’on pouvait réagir ici. Merci de nous permettre de s’exprimer !

    Tout d’abord, J’aime te lire une fois par semaine. Je suis curieux de nature et j’aime explorer les différentes façons de penser et de percevoir des gens. Quelque fois, tes messages me parlent et quelque fois pas du tout. Celui-ci s’avère être un sujet qui me tient à coeur mais qui est très tabou à la fois, de ce que je constate. Tabou dans le sens qu’on peut avoir honte d’avouer être une victime mais ici c’est tout le contraire, c’est presque valorisé. Parce que j’en conçois, il existe des victimes, comme il existe des boureaux et des sauveurs. Mais on le voit différemment selon notre niveau de conscience et de perception. Ce qui semble être tabou ici, serait de dire que je refuse d’être une victime. C’est mon choix personnel. Je pense être responsable de tout se qui m’arrive dans ma vie. C’est aussi mon choix d’être responsable. Je suis trop dur envers moi-même diriez-vous ? Je suis dur, j’en convient, mais pas trop. Vous savez qu’elle est la différence entre une victime et une autre qui reffuse de l’être ? La première pense qu’elle n’a pas le choix et la seconde a conscience d’avoir le choix. C’est quelque chose que j’entends souvent dans notre société : « Je n’ai pas le choix ». Et moi je réponds : « Oui, tu as le choix ! » Les animaux n’ont pas le choix. Il n’ont pas notre mental évolué. Un enfant n’a pas le choix. Il faut lui enseigner. Ma mère ne l’a pas fait. Je dois le faire par moi-même aujourd’hui. Ai-je parfois des moments de faiblesse ? Biensûr que oui ! Les cellulles de mon corps me crient parfois de toutes leurs forces que je suis une victime. Mon problème principal est ma victimisation. L’honnorer pour moi serait de me complaire dans ma victimisation. J’essaie donc de l’accueillir biensur. Mais même si mon corps croit être une victime, mon âme sait que je n’en suis pas une. Oui je me fais la guerre, mais je suis conscient que ce sont les personnages égotiques qui se font la guerre. L’âme ne se bat jamais. Je pense que ce domaine est celui de Madame Ghis. Elle l’explique d’une façon vraiment posée et j’invite tout le monde à lui poser des questions car je vois beaucoup de déformation de la réalité dans ton texte Marie-Pier, sans vouloir t’offenser. Et j’en vois aussi dans les commentaires. Probablement qu’il y en a aussi dans le mien car je ne suis pas aussi posé que Madame Ghis pour l’expliquer. C’est SA spécialité. Elle donne parfaitement l’exemple dans sa façon d’agir. Toute son histoire est transparente : http://www.jemesouviensdequijesuis.com – Et soit dit en passant, je ne l’ai jamais entendu dire qu’il fallait dire à un enfant qu’il est créateur de son viol. Si quelqu’un a dit cela, ce n’est certainement pas elle. Je ne pense pas que ce serait une bonne idée. J’attendrais un peu qu’il grandisse avant de lui expliquer et de l’aider à accueillir cette idée. Surtout, Je m’éforcerais qu’il n’associe point – Je suis créateur = C’est de ma faute. – C’est le mental-menteur qui fait cette association. Une création est toujours parfaite et sans faute. Le problème, c’est qu’elle est en grande majorité inconsciente. Et je ne traiterais jamais mon enfant en victime. Du moins j’essaierais car je n’ai pas d’enfant et je ne sais pas ce que c’est. Je serait peut-être un papa un peu trop Gâteau… Je m’accorde le droit d’avoir des faiblesses et de me tromper. Mais Je refuse de me mettre la tête dans le sable. Je sais que parfois la vérité fait mal. Il n’y a pas de tendresse sans vérité ? vraiment ? Personnellement, la vérité m’a fait souvent mal et je n’associe pas vraiment souffrance et tendresse. Peut-être que Madame Ghis le fait, je n’en sait rien. Mais moi, je ne suis pas encore là. Nous vivons dans un monde de mensonge et le mensonge est bien plus populaire et tendre que la vérité. Du moins, là où on est rendu pour la grande majorité. C’est mon opinion personnel. Vous n’êtes pas obligé de me croire sur parole. Je vous invite plutôt à vérifier par vous-même, de trouver VOTRE vérité avant de vous complaire dans la colère. Je sais que tout le monde ici préfère la douceur mais moi aussi figurez-vous ! La colère, j’ai le réflexe de la détester et je dois me recentrer pour l’accueillir. C’est ce que je trouve de plus difficile dans ma vie. Et oui, je la connais bien. Elle fait partie de mes personnages égotiques. J’ai un GROS problème avec elle. Mais mon âme sait qu’il n’y a pas de bien ni de mal. cela m’aide à l’acceuillir… Madame Ghis m’a beaucoup aidé sur cela et je vous invite, toutes et chacun, à aller lui poser vos question. Je suis certain qu’elle fera tout son possible pour vous répondre avec sa plus grande empathie :-)

    1. J’avais envie de répondre à mon propre message. Je me suis posé beaucoup de questions après avoir écrit ce message parce que je me suis torturé pendant deux jours en me disant que je n’aurais pas du écrire ceci ou cela… C’est un sujet très sensible pour moi, surtout depuis la dernière semaine (du 15 octobre 2017) qui a été une révélation du scandale sexuel de plusieurs artistes. Où on a vu les médias valoriser les « victimes » et dénoncer les « agresseurs ». Personnellement j’éprouve de l’empathie autant pour les agresseurs que pour les victimes parce que je suis sensible à toute souffrance humaine, quelle qu’elle soit. Grâce aux médias, c’est presque la fête des victimes et le vrai cauchemard des agresseurs. Du même coup, la fête des moutons blancs qui sont content de voir les méchants agresseurs (gros moutons noirs / bourreau), voir leur visage, que leur fête est finit… On est en plein dans la dualité du bien et du mal. Même moi, je suis tellement bien programmé que je me suis torturé pendant deux jours, comme si j’avais fait quelque chose de mal en faisant l’erreur d’écrire ceci comme ceci plutôt que comme cela… Il y a tellement d’interprétation possible que je trouve difficile d’écrire de façon à être compris. Le problème c’est qu’il y a un côté de moi qui aime déranger et un autre côté qui a peur de se faire répondre ses quatres vérités. Voilà pourquoi j’ai décidé de me répondre. Pour commencer, je veux te dire merci Marie-Pier d’avoir écrit « Le merveilleux pouvoir de la victimisation » même si pour moi seulement le titre sonne tellement faux. Merci de faire ce que tu fais parce que tu fais beaucoup de bien à beaucoup de gens et comme moi je ne le ferais pas, je suis content que tu le fasses. C’est ce qui m’a permis de vivre ce que j’ai vécu pendant deux jours. En me torturant j’ai réfléchi. J’ai réalisé qu’en fait, me torturer me faisait devenir le bourreau et la victime à la fois parce qu’à ce moment précis, je suis devenu victime de ma propre torture. Je pense donc que se sentir coupable, c’est jouer deux rôles en même temps ! Et je pense que, quelque soit le rôle que je joue, ce n’est JAMAIS qui je suis en réalité. Madame Ghis m’a appris que mon être au plus profond de moi est au-delà de ces trois personnages : victime/bourreau/sauveur. Ils sont sous-jacents à tous les rôles qu’on peut se donner dans notre survie. Et pour sortir de cette enfer-sur-Terre il faut se libérer de ceux-ci. Ce sera l’accomplissement ultime de l’être humain. Et même si je sais que j’en suis encore tès loin, je pense que c’est pour ça que je suis ici… Pour terminer sur une bonne note, j’ai décidé de partager une de ses courtes vidéos. Merci encore Marie-Pier de me laisser m’exprimer, Bisou ! :-) —> https://www.youtube.com/watch?v=lvJGCskbDdU

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