Quand le courage est la seule option

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On peut naviguer à travers bien des expériences sans confronter nos peurs directement. On trouve des façons de glisser autour des situations sans trop prendre position, sans avoir à vraiment se tenir debout et affirmer notre vérité. On ne se sent pas pleinement grand et connecté à notre pouvoir, quand on patine ainsi, mais on ne se sent pas trop petit. Car on n’a jamais vraiment l’impression de se manquer de respect, avec ce genre de stratégies.

Puis, comme vous l’avez remarqué, la vie nous met parfois devant des situations où il n’y a aucun statu quo possible. On pourrait dire qu’elle nous éjecte du nid, et qu’on se retrouve tout nu, face à un choix : soit on s’envole, soit on s’écrase. On peut chercher frénétiquement, mais il n’y a pas de position neutre possible, aucune façon de s’échapper, de se raconter des histoires ou de confortablement «laisser aller les choses». La perspective de faire face à nos peurs et de déployer nos ailes nous effraie tellement qu’on a parfois l’impression de mourir en y pensant… Mais rester passif serait un peu comme mourir également, car on sait qu’on s’éteindrait graduellement.

Ça revient donc plus ou moins à cela : déciderons-nous de casser notre cœur ou notre coquille? Sacrifierons-nous notre intégrité ou la vieille identité limitée qu’on a appris à cultiver? On pourrait choisir de se recroqueviller et de se laisser tomber, bien sûr… Mais à moins d’accepter de laisser mourir la vie en nous, on est plus ou moins forcé de puiser au fin fond de nos réserves de courage et de faire ce qui nous semble impossible.

Ces moments où l’on n’a pas le choix de choisir peuvent être incroyablement difficiles. On peut avoir l’impression que la vie est contre nous, n’est-ce pas? Mais j’oserais avancer qu’aussi pénibles soient-elles, ces situations peuvent être parmi les plus grands cadeaux de notre vie, si on choisit de relever le défi. Oh, ce sera jamais une partie de plaisir, bien sûr… Parfois, certaines des conséquences qu’on redoutait se réaliseront – que ce soit le jugement, le rejet ou la solitude. Mais voici ce qu’on oublie : rien de ce qu’on perd en se tenant droit n’était vraiment pour nous ou à nous, au départ, de toute façon. Et bien qu’on ne soit pas dans un film de Disney, même les moments les plus difficiles deviennent tellement plus légers, au fil du temps, lorsqu’on a le cœur bien vivant et les ailes déployées.

Bon début de semaine!

XOX

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32 réflexions au sujet de “Quand le courage est la seule option

    1. Bonjour
      Le propos est très approprié ce matin
      J ai perdu mon fils unique par suicide il m a légué son chien je suis entré l arbre et l écorce j aime mon fils de tout mon coeur j aime aussi son petit chien
      ca me demande beaucoup de courage d accepter tout cela je dois choisir et ca me brise le coeur. Je sais que Si je ne me choisis Pas je passe à côté de la vie Aidez moi soutenez moi encouragez moi afin que mon coeur en mille miettes retrouve un peu de calme.

      1. Marie-Pier Charron dit:

        Oh Celine, je suis tellement touchée et désolée de lire ça. Je ne trouve pas les mots pour décrire tout l’amour et le réconfort que j’aimerais vous envoyer. Sachez que je suis avec vous de tout coeur… Prenez bien soin de vous, et entourez-vous de bonnes personnes qui peuvent vous aider à encaisser le choc. XOX

  1. Merci Marie-Pierre pour ce beau message.

    Briser sa coquille ou briser son coeur, voilà une expression qui me parle tellement !
    Depuis quelques années, c’est ce que je fais à répétition pour me libérer de plus en plus de ce qui ne m’appartient pas en fait, comme tu l’écris si bien à la fin de ton texte.
    C’est loin d’être facile, mais comme c’est libérateur !

    C’est sûr que ça demande de rassembler toutes ses énergies le plus souvent (« ça m’a pris tout mon p’tit change » comme diraient les Québécois), mais ça en vaut vraiment la peine.

    Même pas peur ! ;)

  2. Bonjour Marie et merci pour cette bonne réflexion qui résonne en moi qui suis plongée dans la décision du divorce…La procédure n’est pas lancée mais comme tu l’exprimes si bien elle attend que nous nous envolions vers cette détermination…Envol ou flop?Il en faut de l’énergie pour passer à l’acte…S’il suffisait d’appuyer sur un bouton …Mais c’est la transition entre ces deux mondes qui est effrayante,comme pour une naissance ou pour une mort.Le passage entre ces deux vies est à vivre sans péridurale et après (j’espère) on oublie la douleur.
    En tout cas tes pensées facilitent la prise de décision,la douleur sera là mais la souffrance pourra être gérée car la vie est belle quoique qu’il arrive!

  3. Parfois le défi n’est pas toujours la Oú l’on croit ! Je vis une situation de travail pénible. Ceux à qui j’en parle m’encouragent à continuer, à relever le défi. Mais le défi est-il de continuer Oú de ne pas continuer ? De me respecter, de respecter mon enfant intérieur qui vit très mal cette situation et passer à autre chose ? J’ai récemment lu une phrase interessante: ne dis pas oui à quelqu’un si tu dis non à toi-même. À méditer …

    1. Tout à fait exact. Il faut suivre son cœur et rien d’autre… il y a un proverbe qui dit, les conseilleurs ne sont pas les payeurs…
      J’ai du prendre une décision importante. Je n’ai pas écouté mon cœur. J’ai suivi bêtement les conseils.
      Aujourd’hui j’ai beaucoup de peine parce ma décision est irréversible. Cela restera un poids jusqu’à la fin de ma vie.

  4. Bonjour Marie-Pier, on est souvent la peur au ventre dans des situations que l’on peut qualifier d’inextricables qui nous forcent à aller chercher ce que l’on a dans le ventre , justement. Et lorsque l’on fait face, que l’on accepte la situation telle qu’elle est, alors le courage est là, qui nous tient. La peur peut alors diminuer et des solutions que l’on n’avait pas encore envisagées apparaissent alors. Une bonne dose de lâcher-prise et une bonne dose de courage peuvent alors faire des miracles…. Merci une fois de plus pour ce texte qui résonne au début de cette journée et dans ma vie pour me le remémorer.

  5. Bonjour Marie-Pier,

    C’est toujours très profond ce que vous écrivez et aujourd’hui je lis votre message à l’instant où j’en ai le plus besoin car ce soir il va me falloir du courage pour gérer ma vie amoureuse. Merci pour ces phases pertinentes qui annoncent comment agir devant certaines situations.
    au plaisir de vous lire
    très belle semaine à vous
    Nathalie

    1. Bonjour Nathalie,

      Qu’est-ce que vous avez eu à gérer ce soir-là, si vous voulez bien-sûr nous en dire plus ?

      J’ai lu le message de Marie-Pier ce lundi, juste après un événement qui s’est passé vendredi soir.
      J’ai dit haut et fort ce que je pensais du comportement de mon compagnon, sans revenir sur mon avis et sans plier, jusqu’à ce qu’il se mette en colère et qu’il tape dans le mur avec son poing, en y laissant un trou (c’est chez moi tout de même) ! Malgré la violence de la dispute, J’ai ressenti comme un soulagement en lui exposant ma vérité, et le calme est revenu des deux côtés.
      Le désaccord est toujours là, et Je m’attends à une nouvelle explosion pour le même sujet, mais je me prépare en tentant de me détendre dans ma vérité.

      Isabelle M. (France)

  6. Merci Marie-Pier… ce matin, ton message  » fesse dans le mille  » … comme on dit ici au Québec !
    Oui, il faut s’ouvrir les ailes et affronter ce qui me faisait si peur, comme le rejet et la solitude.
    Et d’accepter qu’il y avait des situations qui ne M’APPARTENAIENT pas… Tu me fais réaliser un gros point qui me servira de méditation pour la journée, pour la semaine et pour l’avenir !
    Merci pour tes mots et bonne semaine !

  7. philippe orion.... dit:

    bon jour MARIE-PIER,et belle journee a toi.
    merci pour ce message,oui il faut prendre la vie comme elle vient,et ne pas se detourner de nos experiences,car elles nous ratrapent tourjour a un moment du chemin.Alors soyont toujours pres,avec AMOUR ET PAIX pour nous,et la vie fait le reste pour nous.
    bises a toi MARIE-PIER et A VOUS TOUS.
    fraternellement orion….

  8. Bon matin,

    Suis nouvelle au Matin magique bien que l’on m’en parle et que l’on m’en transfère depuis longtemps (Merci Martine : )

    Étonnant cette synchronicité des ressentis !
    Par ton partage, je trouve réconfortant de savoir que l’on est pas seuls, aujourd’hui, ce matin, avec ça.
    Et parce que c’est nommé, on peut accueillir, sourire et être disponible à d’autres aventures de notre quête du jour. Meeeerveilleux.

    Merci Marie-Pier !

  9. Myriam Faury dit:

    Merci Marie-Pier de mettre les mots justes sur ce que je vis depuis quelques mois. Cela fait du bien de savoir que notre expérience est partagée par d’autres. Au lieu d’avoir peur de notre puissance, ouvrons lui les bras même s’il reste encore une part de nous qui tremble… Bravo et gratitude pour ton travail et ta générosité!
    Myriam

  10. Bon matin Marie-Pier…et encore une fois, un message vibrant d’authenticité.

    Le courage de choisir, de se choisir!

    Bises
    Sylvie

  11. Je rejoins celles qui ont écrit et les autres qui le pensent : très pertinent message qui comme à chaque fois nous amène à aller plus avant ….
    Belle semaine à vous et à vos lectrices.

    Florence

  12. Quel beau message d’une grande profondeur, je viens de vivre cette nécessité du courage , après 3 ans et demi de travail et d’engagement à me choisir , je vis enfin la paix et le bonheur de retrouver une liberté que j’avais perdu , un divorce facile au niveau financier même si nous avions des immeubles et du matériel à partager , un deuxième mariage chacun nos enfants , j’ai accepté ses 2 fils et je les ai aimé, il n’avait pas cette capacité envers mon fils , nous avons vécu des choses extraordinaires ensemble au point de vue construction en immobilier , émotif et spirituel, mais il me jugeait dans ma relation avec mon fils , il voulait nous changer , vivait de la jalousie , puis il s’est mis à me tromper , il avait pourtant été très fidèle , je n’y comprenais rien , j’étais confuse , j’ai dû lui demander de partir après 12 ans. Je suis maintenant divorcée depuis 4 ans et la belle relation avec moi-même et avec mon fils en valait la peine , je n’ai pas rencontré d’autres hommes mais j’ai noué beaucoup de nouvelles amitiés et je me sens comme un rayon de soleil , rayonnante . J’ai aimé cet homme , c’était un homme merveilleux , mais ses blessures l’empêchaient d’aimer vraiment , j’ai été habitée d’une grande colère , j’aurais voulu qu’il demande de l’aide , j’ai demandé beaucoup d’aide et j’ai reçu , je suis habitée de gratitude aujourd’hui . Pour ce qui est de mon ex-mari , il peut choisir la vie de son choix , il cherche la femme idéale , il a fréquenté près de 10 femmes en 4 ans , il vient de trouver a-t-il dit , je suis contente pour lui car maintenant j’ai réussi à me détacher , sa vie lui appartient.

  13. Merci pour la poésie de ce dernier message.
    Je trouve que c’est cela qui donne du sens à vos propos.

  14. Merci pour cette magnifique leçon de courage!!! Votre lettre ma parle énormément !!! J’en ai tellement besoin en ce moment (de courage!!!!)

  15. Merci pour cette réflexion. Elle raisonne tellement en moi. Combien de fois est-ce que je fais fie de qui je suis au plus profond de moi pour me faire accepter par le groupe. La peur du rejet, la peur d’être laissée toute seule dans mon coin. Alors, je suis mi-figue, mi-raison, avec une opinion qui ménage la chèvre et le choux. Trop souvent, je ne suis pas fière de moi lorsque je ne me respecte pas. Accepter de perdre, mais être sois, intègre et libre. Je vais conserver cette réflexion pour me la rappeler lorsque ce sera plus difficile.

  16. Tellement vrai ! Il faut OSER. Il faut parfois se lancer et prendre le risque. Un peu comme l’archer qui tente de mettre sa flèche dans le centre. S’il échoue, ce n’est pas grave. La flèche aboutira ailleurs sur la cible. S’il reste sur place à hésiter à tirer sa flèche, rien ne bouge.Il fait du surplace. Il faut OSER. Mais, je reconnais que c’est plus facile à dire qu’à faire.
    Bonne journée !

  17. Merci de ce texte Marie qui me parle beaucoup moi qui essaie de sortir de ma depression, le courage, l’envie d’oser, sans peur. Une chose qui vous tombe sur la tete sans y prêter attention.
    De plus le message vient du Canada : mon fils vient juste de partir s’installer à Montréal avec sa famille pour au minimum 5 ans (il a un mois) .
    Je veux trouver cette force sans peur pour les retrouver. L’envie de faire des choses, avec la paix au cœur.
    Merci encore pour tous ces messages.

  18. Beau et bon texte Souvent je veux faire des choses mais il y a toujours cette peur que quelqu’un que ce soit nos amis ou notre famille nous froncent les sourcils en nous disant ‘Je te l’avais dit cela me barre des fois ;)

  19. Bonjour,
    J’ai remarqué pour ma part, que le coup de rage appelait souvent le courage.
    In fine, le coeur agit, même par l’intermédiaire d’une émotion colérique envers moi-même, laquelle remet l’énergie en mouvement, refluidifie l’énergie (les larmes qui suivent la colère servent à cela aussi), et me permet de me choisir plutôt qu’entretenir un déni de ma vie.
    Nicolas

  20. Voilà,il y a 4 ans maintenant, je suis tombé sur un livre qui m’a totalement bouleversé,tellement il parlé vraie et était ds ma problématique de vouloir changer.
    Et donc petit à petit, j’ai appris à changer ma façon de penser: exit les pensées négatives et limitatives,exit les croyances héritée de mon enfance( par ex:les garçons ne pleurent pas ou la vie est un parcours du combattant….)
    J’ai également décidé que la peur ne ferai plus partie de ma vie, ni la critique envers moi.
    Mais que par contre l’amour de moi_même( je m’aime et m’approuve), la compassion de moi_même et les autres,la pensée positive,associés à la méditation m’ont permis depuis 4 ans de :m’aimer, avoir confiance en moi et en la vie.
    Donc,j’ose tout, tout ce qui me fais plaisir, je n’ai plus peur de l’échec car chaque » choses que nous vivons est là pour nous faire avancer »,je suis en reconversion totale pour un nouveau travail, j ‘essaie de multiples activités qui me font vibrer, ce qui m’amène à voir beaucoup de gens et à me faire de nouveaux amis .
    Je suis plus sereine, calme , plus à l’écoute de mon bien _être et de ceux des autres,plus épanouie
    Ma façon de voir les choses et d’entendre à aussi changer_ comme si mes sens s’étaient affinés.
    Du coup, même mon physique change aussi:des maladies chroniques ont disparues, je m’amincie, je dors mieux.
    Voilà qui je l’espère vous aidera toutes et tous.
    Amitié.

  21. Céline,
    Ton message ma beaucoup émue!
    Sache que le temps amoindrie la souffrance pour la rendre plus tolérable.
    Même mort,ton fils continue de vivre et à travers toi aussi.
    Les êtres aimés restent liés à nous par delà la mort.
    Prie beaucoup pour lui et toi.
    Celà aidera son âme à monter et vous apaisera tous les 2.
    Je te conseille le livre de _patricia Darré » un souffle vers l’étérnité » qui peut t’aider à traverser cette période douloureuse.
    amitié

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