Un petit mot… (au sujet de ce que vous tolérez)

Quand un aspect de notre vie ne nous convient pas et qu’on doute de pouvoir avoir mieux, il peut être tentant de déguiser notre peur en une ouverture spirituelle.

Ainsi, plutôt que de prendre les choses en main et d’effectuer un changement, on se dira qu’on a une belle occasion de croissance. Ou qu’on est en train de transcender les besoins et préférences de notre ego. Ou que la situation reflète notre faible estime de nous, et qu’on doit commencer par s’aimer pour que les choses puissent s’arranger.

Ça fait mal, mais avec toutes sortes de fioritures ésotérico-psychologico-profondes, on se crée une raison noble de maintenir le statu quo. Et plutôt que de changer les circonstances, on essaie de SE changer en un idéal d’imperturbabilité.

Combien de situations avez-vous tolérées ainsi?

Rester dans une situation qui n’est pas optimale est un choix tout à fait valide. Je l’ai déjà fait, et je le referai certainement. La réalité n’est pas que «bonne» ou «mauvaise», c’est plus complexe que cela. Mais il y a des moments où on sait au fond de nous que ça ne fonctionne pas et que la seule chose à «apprendre» est de faire un choix différent (en mettant ses limites, ou en disant ce qu’on ressent, ou tout simplement en s’en allant). On pourrait certainement grandir en restant dans la douleur… mais je ne sais pas si ce type de douleur a autre chose à nous apporter que la motivation de s’en libérer. Et il me semble que ça finit par être redondant.

La vie apporte déjà, par défaut, toutes les occasions d’évolution dont on a besoin (avec quelques spécimens extra en cadeau, juste au cas). On ne gagne pas de «points boni» cosmiques si on en ajoute au lot. Et bien que traverser des épreuves demande beaucoup de courage, ce qui en demande encore davantage, pour plusieurs d’entre nous, est de se libérer de notre attachement à la souffrance et de se déclarer profondément digne d’une vie douce et saine qui nous fait comme un gant.

Sur ce, je vous souhaite une très belle journée!

XOX

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26 réflexions au sujet de “Un petit mot… (au sujet de ce que vous tolérez)

  1. Bonjour Marie Pierr, bonjour à tous

    Avant le petit déjeuner, c’est une bonne façon de démarrer la journée ;-)

    Je me demande toujours s’il s’agit d’un vrai discours (que je pense avoir entendu plusieurs fois) où d’une interprétation qui nous arrange. La douleur dans laquelle on vit, on la connait, on la maîtrise alors on reste, c’est plus confortable que de partir à l’aventure, c’est certain

    J’assiste autour de moi à l’effet contraire. Je vois un couple aux longs cours divorcer dans l esprit quasi opposé et pour les mêmes raisons ésotérico-psychologico-profondes . L’un des deux a vu la lumière. Je passe les détails

    Je trouve que le couple est vraiment l’endroit le plus propice à l’aventure, voilà bien le lieu qui nous secoue souvent et nous oblige ou m’oblige à de fréquents réajustements, les crises pour le coup sont utiles, c’est je trouve à chaque fois un progrès, une marche supplémentaire acquise. Une vie à deux ne se fait pas dans le velours et la tendresse, enfin je n’y crois pas. Donc, si on doit partir dès que ça commence à tanguer, on ne restera avec personne je pense.

    Mais oui on peut faire que les choses soient simples et fluides et on en revient à votre précédent message : AUTHENTICITÉ !

    Merci du fond du cœur, bonne journée à toutes et à tous

    1. J’aimerais que tu développes un peu plus ta pensée. Je ne suis pas certaine de bien comprendre ce que tu veux dire.

      1. Bonjour Flo

        Si c’est à moi que s’adresse ton message, je ne sais pas ce que je peux développer sauf à prendre trop de places. Peux tu me dire quelle partie en particulier ou as tu une question.
        Merci pour ton intérêt
        Bien à toi

  2. bonjour MARIE PIER et bonjour à tous,
    je me reconnais dans ce discours ,je traverse de lourdes épreuves (maladies de mon compagnon) et seule c’est dur et usant ,je vais me faire aider ,(dossier en cours) mais c’est long ,c’est beaucoup de souffrance ,et de questions sans réponses , dans ce sombre cliché je trouve la force de peindre pour me vider la tête, alors il y a un petit espoir!!! bonne journée, bisous

  3. ..En couple g essayé pt 2 ans de comprendre de tolérer d accepter de pardonner et le résultat à été une séparation qui me donne un certain recul mais je suis tjs triste…..persuadée que j aurais du faire autrement que je n ai pas aimé comme j aurais dû …..je sais que l on ne peut changer l autre mais malgré mon gd âge jet gardais un espoir…..
    G compris bp de choses sur moi mais je suis seule définitivement. …..A 69 ans j avais cru que je finirais mes jours avec ce compagnon. …Et lui est parti et sans le moindre signe depuis…..je n ai pas bp existe et la je n existe plus et j en souffre….
    Je n arrive pas à m enlever la culpabilité de cet échec. ….je raisonné bien mais mon coeur saigne. …..j avais besoin de partager….Merci de m avoir lue

    1. Bonjour Sylvie,
      Je n’ai jusque là, jamais commenté de message, mais votre post m’a touché et j’ai eu envie de partager avec vous mon ressenti qui j’espère vous aidera.
      Je ressens que la vie, qui est toujours bienveillante envers nous, vous ouvre la voie pour que vous appreniez à exister, à vous aimer, non à travers l’autre ou une situation, mais pour qui vous êtes. La blessure de l’enfant en vous qui vous bloque doit être accueillie. Bien à vous
      Coeurdialement
      Christine

      1. bon courage vivez pour vous faites vous plaisir, inscrivez vous dans des associations et vous vous ferez des amies ,des rencontres inattendues et cela vous aidera à passer ce cap amicalement

    2. Marie-Pier Charron dit:

      Chère Sylvie,
      Vivre le deuil d’une relation de plusieurs décennies, c’est quasiment faire le deuil de tout ce qu’on connaît, j’imagine. Je n’ai aucun doute que la vie viendra remplir le vide ainsi créé… mais en attendant que vous puissiez voir toute la beauté qui vous attend, je vous enveloppe de mes plus belles pensées.

      1. La vie est remplie d’attachements et de détachements. Il faut vraiment s’y faire si non c’est le désastre à chaque fois. On ne peut pas obliger quelqu’un à nous aimer ou que quelqu’un nous oblige à l’aimer. Il faut absolument voir ceux qui sont là près de nous. C’est si facile de voir ceux qui nous manquent…..Je pense que si les séparations arrivent c’est pour le meilleurs. J’y crois. Il faut, à mon avis, laisser les autres vivrent ce qu’ils doivent vivre dans cette vie. Ce n’est pas facile tous les jours, mais je crois que si on s’ouvre il y a plus encore et encore. La vie c’est à recommencer à tous les jours……on pense que c’est réglé mais non maudit il faut recommencer.

  4. Exact Marie-Pier je me rends compte que je sais depuis longtemps me trouver de nobles raisons de maintenir le statu quo qui me déplaît mais tout cela est en train de changer ne serait-ce que parce que je le vois et l’identifie clairement.

  5. ginette desjardins dit:

    Bien , là , le texte que tu viens de publier Marie-Pier , il m’a rejoint profondément .
    Chaque phrase , chaque mot , semble avoir été choisi pour me faire constater toutes mes attitudes de TOLÉRANCE EXAGÉRÉE . Cette tolérance que je maintiens depuis mon enfance ne me rend pas service la plupart du temps , sauf , qu’elle m’a évité à prendre les bonnes décisions pour moi au moment opportun .
    Il est évident que je choisis un nouveau plan afin de vivre et de vibrer . Ça suffit de me perdre et m’oublier . À moi , maintenant , de me prendre en mains !!!!
    Bonne journée Matin Magique . Que la vie nous soit douce et satisfaisante .

  6. Oui moi aussi mon coeur saigne,j’ai enterre mon fils la semaine derniere, retrouve mort apres 3 semaines de disparition il avait 38 ans. Et cependant l’amour, l’amitie qui nous ont ete temoigne pendant cette periode m’ont aidee . Et c’est vrai que je trouverais volontiers un certain reconfort a me laisser abattre. Cependant je sais que cette epreuve je peux la passer, et non, a plus de 60 ans je ne parle pas de finir mes jours mais de vivre intensement car c’est cela qui nous est demande

    1. Marie-Pier Charron dit:

      Chère Martine,
      Je suis si touchée de lire ça. Je peux seulement imaginer la profondeur du choc que vous vivez.

      Je pense à vous. XOX

  7. Bonjour Marie,
    Je suis très contente de comprendre que je porte des lunettes roses car maintenant je les enlève aussitôt que je m’en aperçois, et je reste dans la réalité toute crue et graduellement cela m’apaise … j’avoue que ça n’est pas si facile que je voulais le croire…des fois, c’est les montagnes russes encore quand je regarde certaines parties de ma vie.
    Je vivais tjrs dans les rôles , tjrs pour plaire aux autres. Je ne me rendais pas compte comment la pression montait dans le presto, je ne m’occupais pas du presto, je m’occupais des autres…un moment donné j’ai consulté pour moi-même à l’époque, et pour un mieux-être.
    Pour les lunettes roses, j’aime y revenir parce que ça me fait tellement comprendre le décalage que je ressentais sans pouvoir le nommer, entre la vraie réalité et celle que je voulais voir, la dépendance qui était présente aussi, et les souffrances qui viennent avec : tout ce que j’ai tolérer dans la vie, je peux pas être fière de ça mais le bon côté c’est que le fait de comprendre apporte un nouvel éclairage sur les choix que je fais et ceux à venir. Et cela m’apaise énormément, la pression baisse dans le presto et je consulte aussi, car je veux rester en contact avec un début de bien-être intérieur, une nouvelle énergie, peut-être…
    Une chose est certaine, il y a longtemps longtemps que je ne me sens aussi bien par périodes …j’arrête de tirer sur la carotte pour qu’elle pousse…
    A la prochaine

    Raymonde

  8. Bonsoir à toutes et tous.
    Marie, tes mots sont justes. Ils raisonnent fort en moi en ce moment. Je suis dans un travail qui ne me convient pas. J’ai poussé mes limites physiques trop loin. J’en ai pris conscience il y a 15 jours environ. Cette situation me révèle que je dois être plus nuancé dans mes choix.
    Je voudrais partager à tous que pour bien faire ses choix il faut se connaître, savoir ce qui est bon pour soi, sentir ou ressentir ce qui nous anime. Cela nécessite du temps de l’observation, de l’écoute de soi. Et il y a les expériences de la vie qui sont là pour nous apprendre à grandir.
    Soyez attentif à votre bien être.

  9. Ma chère Sylvie, c’est si vrai qu’il est touchant de te lire. Moi aussi en te lisant j’ai eu envie de commenter. J’ai envie de te dire Garde courage …et la lumière reviendra.
    Nous sommes tous avec toi!
    D’une autre Sylvie….

  10. J’ai là envie d’exprimer que la tolérance à… est fort variable selon les personnes pour des causes diverses, cela même en situations vécues pour le moins non satisfaisantes. C’est humain de douter face à une décision importante à prendre dont on sait qu’il y aura des effets bénéfiques pour soi-même mais aussi des effets incertains ou même négatifs. D’abord de nombreuses fois nous sommes mis devant le fait accompli qu’il nous plaise ou pas. Comment aller et non pas fuir si le doute est effacé vers l’inconnu, genre advienne que pourra…, quand visiblement la personne souffre et a tout de même des gains « secondaires » évidents à préserver, à ne pas se lâcher sans filet…? A l’origine il y a très souvent vérifié en accompagnement largement témoignés, le manque d’estime de soi-même donc de confiance en soi. La question, si on a choisi d’accompagner avec bienveillance et sans jugements préconçus (ésotérico-psy !) de ne pas se la jouer : moi je sais ce qui est bon pour toi ou pour vous…? Ha bon …? Je ne sais rien même en accompagnant de personnes en demande, tant que je n’ai pas collecté très concrètement suffisamment d’informations sur les situations vécues douloureuses ou/et doutes. Par contre des solutions concrètes et possibles et acceptées existent… (( <3 ))

  11. Oui, je me rappel m’être ouvert le cœur encore et encore plus grand pour accueillir et tenter de comprendre comment dans les gestes, les propos et les actes ma conjointe de l’époque, m’envoyais de l’amour. Pourtant ce que je ressentais n’en semblais pas ça, dans mon désir de poursuivre se statuquo relationnelle je finissais par trouver et expliquer ces gestes et y trouver une forme d’amour, soi meurtrie par la vie ou encore conditionnés par un passé quelconque. Ça marchait dans ma tête, mais mon cœur, mon corps vivaient d’insatisfaction. Je tolérais cela et même me disais que cela me faisais évoluer que mon cœur grandissait. Aujourd’hui je dois constater que oui il y a eu une forme d’évolution, mais non tout ça a créé en moi du vide, c’est sûr qu’intellectuellement c’était ok, mais mon corps et mon cœur réclame rien de moins que de vrai rapport d’amour harmonieux, pas une interprétation intellect, du vrai senti, ressenti. merci Marie Pier

  12. Oui, je suis tout à fait d’accord. On peut désirer ou craindre les joies et les épreuves de la vie, mais cela ne sert à rien de les poursuivre ou de les fuir, car elles se présentent automatiquement à nous si on accepte d’avancer dans notre vie.
    Maintenant, il est vrai que je peux avoir un besoin plus ou moins conscient d’expiation, de me punir d’une faute réelle ou imaginaire, et donc diriger ou laisser diriger ma vie vers mon malheur. Si j’en réchappe après avoir bien souffert, à ce moment là, je me sens libérée d’une sorte de dette, et capable de remplacer mon ancienne attitude passive de victime par une attitude active de prise en main de ma vie, nonobstant les obstacles et difficultés. Je pense que l’être humain est fait pour s’affronter au monde. La réalité est curative…

  13. Tellement, mais tellement vrai… Cette mauvaise habitude qui s’accroche… Parfois je me trouve aussi lente que le Titanic, qui met une éternité à tourner pour éviter le Iceberg, mais qui l’accroche quand même. Moi je perds beaucoup d’énergie, en acceptant trop longtemps… en étant trop conciliante avec les situations qui appartiennent aux autres.

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